Boulimie
La boulimie, c’est quoi ?
On distingue deux types de boulimie :
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la boulimie avec vomissements où le poids est normal ou légèrement inférieur à la normale et qui correspond aux deux tiers des cas
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la boulimie sans vomissement où le poids est normal ou légèrement supérieur à la normale.
Pour faire le diagnostic de boulimie on recherche essentiellement trois critères :
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Il y a d’abord la crise de boulimie elle-même qui associe l’épisode hyperphagique (ingestion d’une grande quantité d’aliments dans un temps assez court) et le sentiment d’une perte du contrôle alimentaire à ce moment-là (de ne pas contrôler la quantité, de ne pas pouvoir s’arrêter). Cette crise se fait en cachette.
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Un comportement compensatoire pour prévenir la prise de poids (vomissements, jeûne, prise de médicaments, exercices physiques excessifs).
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Car comme dans l’anorexie il y a une perturbation de l’image corporelle (dysmorphophobie) qui se traduit ici surtout par cette obsession et cette peur panique de prendre du poids.
L’âge de survenue le plus fréquent se situe entre 18-20 ans. La boulimie masculine est plus rare (environ un homme pour dix femmes).
En général les boulimiques font au moins deux crises par semaine et peuvent faire jusqu’à plusieurs crises chaque jour. Il existe plus rarement des épisodes où les crises s’enchaînent parfois jour et nuit : on parle alors d’état de mal boulimique.
La boulimie, pourquoi ?
On ne peut comprendre la boulimie sans la relier à l’anorexie. D’abord parce qu’une fois sur deux, des crises de boulimie émaillent les épisodes anorexiques. Ensuite parce que très souvent on retrouve dans les antécédents d’un patient boulimique, un court épisode anorexique passé inaperçu. Comme nous l’avons développé dans le chapitre sur l’anorexie il s’agit d’un déplacement de l’investissement affectif vers des préoccupations alimentaires. « L’objet » alimentaire, sur-investi, occupe alors tout le champ de la conscience. Mais, à la différence de l’anorexique, qui se sent toujours trop « grosse de ses envies » et cherche à maigrir sans fin, il y a dans la boulimie perte de cette maîtrise. Le passage à l’acte se termine alors par une sensation de malaise, bien sûr physique (la sensation d’avoir trop mangé), mais aussi psychique avec des idées de culpabilité et d’auto-dépréciation.
[définition extraite du site Internet de l’AFDAS-TCA]